Bref historique
Le judo, discipline sportive internationale est aujourd’hui pratiqué par les femmes sur les cinq continents.
Il existait encore en 1978 certains pays où le judo était interdit aux femmes à cause des lois gouvernementales existantes et jugées inappropriées par l’opinion publique. Ces barrières tombèrent toutes et le judo féminin est pratiqué dans presque tous les pays membres de la fédération internationale de judo.
À l’origine, au Japon, les quelques femmes privilégiées qui s’initièrent au judo étaient en général des protégées de judokas masculins soit par le lien familial ou autres. Dès le début du Kodokan un petit nombre de femmes pratiquent le judo et la section joshibu a été structurée en 1926 et un petit dojo leur fut aménagé pour y pratiquer, mais surtout les katas. Aujourd’hui les femmes ne sont pas légion quoique de plus en plus nombreuses.
Aussi nous pouvons affirmer que c’est grâce aux éléments européens puis américains que le judo féminin a posé ses premières pierres.
Tout d’abord les unions continentales puis la fédération internationale ont prêté l’oreille aux demandes des femmes afin d’obtenir une sanction officielle aux tournois mondiaux qui jusqu’en 1980 étaient réservés aux hommes.
Après avoir demandé aux unions continentales d’organiser un championnat féminin dans chaque union, le 1er championnat mondial eu lieu, à New York en 1980 à l’initiative de Mme Rusty Kanokogi.
Il faut dire que le président de la FIJ M. Charles Palmer d’Angleterre y était favorable.
Ce championnat historique fut un succès, la voie était ouverte!
De 1980 à 1986 les hommes et les femmes avaient deux championnats, distincts, à partir de 1987 les championnats hommes et femmes se sont déroulés en même temps.
Depuis 1972 le contact avec le judo extérieur est établi et le premier championnat canadien féminin a eu lieu à Montréal en 1975.
Le comité organisateur des Jeux olympiques (COJO) de Montréal a accepté à la demande du directeur des compétitions, M. Raymond Damblant, que cette compétition serve de test pour l’organisation des jeux olympiques de 1976.
L’Angleterre a été le précurseur du judo féminin en Europe avec l’aide de Me Koizumi.
Mme Sarah Meyer, de Londres, a joué un rôle important dans la visibilité du judo féminin dans ce pays. Mme Enid Russel-Smith est la 1er ceinture noire femme en Europe.
La première compétition féminine connue en Europe est la mémorable compétition réservée aux femmes ceinture orange et plus, organisée par Me Kawaishi à Paris en marge du Championnat d’Europe. Environ 35 participantes de ceinture orange à ikyu sans catégories de poids, et réservé aux Françaises.
Mme Levanier a été la première femme promue ceinture noire en France (22 avril 1951). En 1956, Mme Levanier ouvre le 1er dojo, à Paris réservé aux femmes , elle a été encouragée par son mari , un des pionniers du judo français . Le dojo a été actif jusqu’à la fin des années 60.
Il faut mentionner Mme Monique Verner de France, femme judoka globe-trotter qui a enseigné le judo au Liban durant plusieurs années. Séjourne au japon ou elle a obtenu le grade de 3e dan. Elle a publié plusieurs livres, sur le judo et sur ses voyages.
Miwako Natsumé Le Bihan épouse de Jean Claude Le Bihan un breton, judoka, ayant séjourné plusieurs années au Japon. Mme Natsumé Le Bihan s’installe à Brest, en Bretagne; avec son mari elle ouvre un dojo. alors 6e dan et professeur d’éducation physique, elle collabore à l’essor du judo dans cette région et s’implique, un certain temps, avec la fédération Française Hélas un conflit les éloigne!
M Damblant, la rencontre lors d’un stage en France et lui demande de diriger un stage au Québec, qui fut un grand succès, renouveler deux ans plus tard , sa pédagogie et ses connaissances techniques furent très appréciées.
Au USA plusieurs femmes se sont imposées. Mme Rusty Konokogi , après un long séjour au Kodokan (1ere femme à prendre des cours au kodokan) à son retour aux USA a joué un rôle important pour le développement du judo et a favorisé l’essor du judo féminin dans son pays appuyé par sensei Keiko Fukuda qui a immigrée en Californie avec l’objectif de développé le judo féminin et l’enseignement des katas.
Il faut aussi mentionner Mme Ruth B. Gardez, femme militaire de l’armée américaine qui dans le cadre de l’occupation des USA au japon découvre le judo au kodokan, elle y séjourne plusieurs années et obtient le ceinture noire 1ere dan avant son retour aux USA, mentionnons aussi Mme Odile Martin (Brest – France) qui fit un séjour au Kodokan et au Budokan. Aujourd’hui plusieurs femmes occupent d’importants postes comme Brigitte Deydiert, compétitrice remarquable, directrice de la FFJDA.
Des catégories de poids ont été approuvées pour répondre à la réalité féminine, donc sept catégories plus le toutes catégories. Hélas on avait oublié que les femmes de plus de cent kilos y prendraient part ultérieurement. Autre fait à noter à ce premier championnat mondial la majorité les championnes (6 sur 7) étaient du continent européen, mais les choses se sont équilibrées. Lors du 1er Championnat du monde en 1980, 17 pays ont participé issus de quatre continents.
Le 1er championnat panaméricain à l’initiative des USA a eu lieu à St Louis (Missouri) en 1977, 6 pays seulement ont répondu présents.