Information générale
De très belles légendes ont été écrites sue les origines du judo, mais c’est en fait au Japon qu’en 1882, il y a plus d’un siècle que Jikoro Kano fonda avec quelques disciples ce qu’il a appelé le « kodokan judo ».
Le Kodokan était le nom de son dojo, de son institution ou de son école qui a été perpétué jusqu’à nos jours et qui a joué un rôle considérable dans développement du judo tant au Japon que dans le reste du monde.
Le mot judo n’est généralement pas traduit. « Judo » signifie voie de la souplesse. Il y a quelques exceptions où le mot judo est traduit par yudo pour des raisons de prononciation.
Maître Jigoro Kano, né en 1860, étudia dès son jeune âge les secrets de nombreux arts martiaux (jujitsu). Ces techniques guerrières, très en vogue durant la période féodale nipponne, étaient enseignées en secret à quelques personnes privilégiées par les maîtres.
C’est donc sur cet éventail technique qu’il élabora les fondements de sa propre synthèse et lui donna le nom de judo. Son objectif était de créer une discipline de combat, une méthode tant sportive qu’éducative, une école de la volonté tout en conservant à ce nouveau sport un caractère viril, où l’esprit de combat demeure, mais où le respect des règles et de l’adversaire repose sur des valeurs morales.
Au cours de sa courte histoire, le judo a quadruplé ses adeptes lors des 20 dernières années. Il était le benjamin des sports olympiques de 1964, un des rares de tradition orientale. Les divers groupes ethniques qui pratiquent cette nouvelle discipline y ont apporté leurs empreintes grâce à leur morphologie diverse et à leurs traits de caractères spécifiques sans toutefois altérer l’idée originale du fondateur.
Aujourd’hui le judo est pratiqué par plusieurs millions d’adeptes dans 196 pays.
Les catégories de poids pour l’organisation des compétitions constituent un phénomène relativement récent. C’est en 1964, lors de son entrée dans la famille olympique, que le judo a été présenté en trois catégories de poids. Depuis 1976, la fédération internationale qui régit ce sport a accepté sept catégories de poids, plus le toutes catégories.
Le judo est un sport ouvert à tous, ainsi les jeunes enfants ont beaucoup de plaisir à le pratiquer et s’intègrent très bien à la discipline de groupe indispensable dans la pratique de ce sport.
Les femmes et les hommes, sans limites d’âge, peuvent s’y adonner librement, chacun ayant ses propres objectifs. De la petite suée à la préparation des championnats, en passant par la technique pour l’art de la technique et même pour l’auto-défense.
Si certains adeptes s’adonnent à la compétition pour une certaine période, la large majorité des judokas pratique le judo seulement au sein du dojo.
Ceux qui se dirigeront vers la compétition pourront le faire sur plusieurs niveaux: inter-dojo, régional, national et pour un très petit groupe , la compétition internationale. Cette période compétition n’est qu’une étape importante dans la vie d’un pratiquant, c’est une période enrichissante certes, mais pas une fin en soi.
Aussi un judoka doit continuer la pratique au-delà de la compétition afin d’en continuer l’étude technique et une compréhension plus approfondie des diverses sphères qui composent le judo (arbitrage, enseignement, etc..) sous la direction du sensei.
Le judo se pratique sur des « tatamis », à l’origine, ces tatamis étaient composés de paille de riz, ce qui constituait une surface relativement dure. Aujourd’hui, la technologie moderne offre des tatamis fabriqués à base de matières synthétiques qui procurent un certain confort lors des chutes et apportent un élément sécuritaire.
La surface d’entraînement peut varier d’un dojo à l’autre. Toutefois, pour les compétitions officielles, la surface de compétition réglementaire est de 14m sur 14m. incluant une surface de sécurité de 3m sur tout le pourtour. La durée d’un combat est de 2 à 4 min (selon le groupe d’âge et de sexe des judokas) et une décision est attribuée par l’arbitre à l’issue de ce laps de temps (sauf s’il y a « ippon » fait par un compétiteur, ce qui met fin au combat.) Si la marque est égale, il y aura alors un temps supplémentaire. L’arbitre central est généralement assisté de deux collègues soit sur le tapis soit à la table technique.
Bien que l’enseignement du judo se fasse dans la langue propre à chaque pays, les noms des techniques ainsi que les termes d’arbitrage sont toujours en japonais. Ceci favorise une compréhension technique d’un pays à l’autre. Certains noms sont très imagés, comme « kesa gatame » pour l’immobilisation en écharpe, « o goshi » pour grande bascule de hanche…