L’enseignement
Judo Québec dispose de toute la documentation pertinente et indispensable au cheminement de l’enseignant. Il faudra régulièrement s’y référer en ce qui concerne la conduite de l’enseignement du Judo et suivre les directives administratives imposées pour respecter les normes fédérées.
Il faut accepter les différences individuelles et les objectifs propres à chacun, tenir compte également de l’âge et du niveau d’aptitudes des participants. Ne jamais oublier que chaque personne est unique.
Le professeur est celui qui dirige et anime le cours, il se doit de ne jamais perdre le contrôle de son groupe. Même s’il personnifie une main de fer, son travail s’effectuera toujours dans un gant de velours. Lorsqu’il s’adresse au groupe, son timbre de voix doit être parfaitement audible de tous, sans jamais être agressif ou cassant. Il est également essentiel de savoir choisir ses mots, afin d’expliquer par des phrases courtes et précises le message à faire comprendre. L’explication de ce qu’il faut faire n’est pas un flot verbal, mais est plutôt soutenue par un langage simple, précis et adapté aux personnes concernées (par exemple, ajuster son discours pour les enfants). Quant aux gestes démontrés, ils seront exécutés de manière à être facilement observés de tous et reproduits. Bannir le « je » en se situant à un niveau plus général permettra à tous de bien apprécier l’enseignement donné.
Lors des cours, il y a plusieurs facteurs à considérer, entre autres : le nombre de pratiquants, leur âge, la grandeur du dojo, sa température ambiante, la durée du cours, le niveau technique du groupe et si la situation l’impose, il faut pouvoir faire plusieurs sous-groupes de travail.
Une atmosphère sereine et propice à la pratique est la clé de la « bonne santé » du groupe; c’est au professeur d’inculquer cet esprit au dojo.
Il ne faut pas se concentrer que sur « les meilleurs », mais sur l’ensemble du groupe.
C’est une bonne chose de demander aux élèves de venir démontrer les techniques étudiées. Il est cependant recommandé de varier le choix des partenaires retenus pour ce type de démonstrations. De plus, puisque l’objectif est de permettre à chacun des pratiquants d’atteindre un niveau technique supérieur, il vous faudra apporter les correctifs nécessaires à « petites touches » et travailler une seule chose à la fois. Avec le temps, vous remarquerez que cette procédure en « coopération » professeur/élève sera appréciée et très bénéfique pour tous les participants.
Il convient de ne pas brûler les étapes, ne pas trop déroger des programmes respectifs à chaque « kyu » ou « dan » ; les contenus relatifs à chaque grade sont suffisamment vastes pour que chacun puisse y puiser un intérêt constant.
Les démonstrations et explications des techniques devront être à la fois précises, concises et adaptées aux groupes auxquels elles s’adressent. Elles ne devront jamais servir à épater, mais plutôt à faire comprendre l’exécution correcte et globale de la technique.
Le Judo, comme toute activité sportive n’est pas à l’abri des blessures y compris les commotions cérébrales. En aucun temps ne devra-t-on les banaliser ou les minimiser. Le protocole de retour à l’entraînement (ou à la compétition) devra être suivi rigoureusement. L’intégrité physique à long terme est plus importante qu’une médaille, un titre ou que l’orgueil.
Il ne faut pas oublier qu’en cas de blessure, on se doit de prodiguer les premiers soins, voire de protéger le blessé, mais on ne devra en aucun temps et ceci impérativement faire les interventions médicales ou paramédicales requises, car telle est la législation en vigueur. Il devra connaître dans les détails le plan d’urgence (PAU) établi tel que demandé par judo Québec.